Voiçi le début de mon roman qui parle du climat: Ca s'appèle Kanashibari
Je me prénomme Jean Louis Augustin, j'ai 12 ans... Je dois rédiger un exposé demain pour ma classe, je suis en 5ème au collège Joseph Vernet. Je ne sais pas par ou commencer le sujet que je dois traiter aujourd'hui. Ceci, n'est pas un sujet imposé par mon professeur de français, non, il ne s'agît pas de cela... Car le plus important dans la vie, voyez vous, ce n'est pas ce que l'on vous dicte, ce n'est pas non plus le chemin que l'on vous décrit et que l'on vous impose de prendre car celui ci est gage de sécurité et vous mènera à de brillantes études et une vie saine et épanouie. Tout n'est pas si simple dans ce monde, comme ce devoir que je dois écrire le plus rapidement possible, dans l'urgence du moment, avec la boule à l'estomac, non pas que ce stress soit lié à la perspective d'une mauvaise note ou pas... Non, il s'agît d'un sujet sérieux, d'un témoignage temporel et aussi intemporel en quelque sorte. Vous ne tenez pas entre vos mains, qu'une simple copie ou esquisse de brouillon, d'un devoir de français, ce qui vous tenez entre vos mains, est un témoignage, mon témoignage, mon journal intime et aussi mon cris de détresse. A l'heure d'aujourd'hui, à l'heure des technologies modernes de communications et de la médiatisation à outrance, je n'ai pas trouvé un meilleur moyen de communication pour vous faire parvenir ce témoignage, et ce témoignage j'ai décidé de vous l'écrire, moi Jean Louis Augustin, élève de 5ème au collège Joseph Vernet en Avignon. Je n'ai pas choisi la facilité en traitant un sujet aussi difficile, d'ailleurs certains de mes camarades de classe auraient été largement tenté par la facilité, afin de se débarrasser très rapidement d'un long travail fastidieux pour profiter pleinement des longs week-end en famille. Plus qu'un sujet de rédaction, ce témoignage s'adresse à tous mes élèves de classe mais aussi à ma famille, à mes amis et au monde entier !
Vous auriez bien tort de penser à la désinvolture de mon jeune âge, car détrompez vous je sais de quoi je vais parler, car le sujet traité est aussi ma passion principale et de ce point de vue, je ne négligerais aucun détail dans l'exposé qu'il va suivre. Cependant, je n'adopterais pas abusivement d'un ton trop résolument professoral, afin de ne pas dénaturer mon propos et le message qui doit vous parvenir, de manière limpide mais néanmoins concise, c'est dont là toute la difficulté de l'exercice auquel je me soumet aujourd'hui.
Ma passion pour les phénomènes météorologiques naturels, a débuté très tôt vers l'âge de 7 ans et demi et vous allez sans doute me demander pourquoi un tel intérêt pour mon jeune âge ? Il me serait très difficile de vous dire pour quelle raison je me suis intéressé très tôt à cette discipline hautement scientifique. J'invoquerais plutôt la raison du simple plaisir et de l'émerveillement plutôt que l'intérêt purement technique que cette discipline évoque. Il y-avait sans doute dans ma passion, un besoin compulsif de contempler, de façon privilégié, les merveilles spectaculaires de dame nature, dans toute sa puissance et son infini beauté. Il y-a, au cœur de cette discipline une fenêtre artistique, esthétique qui ne lasse pas mes pupilles, qui réveille et secoue tout mes sens humains, qui attise toute ma curiosité enfantine. Je peux dire aujourd'hui, que la météorologie a été la clé qui m'a permit d'être un éternel curieux de tous les mystères qui nous entourent dans notre environnement immédiat, d'aimer la nature au point de l'a respecter mais également de se sentir infiniment plus humble face aux rapports de force que les humains s'imposent aux uns et aux autres.
Mais mon intérêt manifeste pour la météorologie aurait sans nulle doute pu être votre principal centre d'intérêt, car il existe bien quelques météorologistes sur cette terre qui en ont fait leurs métiers un jour. Et même à tout ceux qui pestent contre les bulletins météorologiques du soir dans les journaux télévisés en déplorant quelques imprécisions dans la chronologie prévue des événements qui auraient du se dérouler, je pourrais leurs faire remarquer parfois que face à un événement violent, comme un simple orage d'été, vous avez sans doute senti un jour, à l’intérieur de vous, votre cœur battre de peur ou d'admiration. Je pourrais rajouter aussi que face à une catastrophe naturelle, vous vous êtes senti beaucoup plus humble et que toutes les décisions que vous auriez du prendre un jour, se retrouvent du jour au lendemain, en un claquement de doigt, remises sérieusement en question. Un simple temps pluvieux, et voilà que vos perspectives de vacances tombent inexorablement à l'eau.
Mais malheureusement aujourd'hui, il n'est plus question que d'un simple temps pluvieux à mourir d'ennui, ou un banal orage qui gâcherait vos vacances d'été. Durant les années de ma passion, j'ai toujours été le seul spectateur amusé de toutes ces manifestations violentes du temps qu'il a fait. L'impression de participer en solo à un immense spectacle, sans amis pour partager ces moments inoubliables. Maintenant à mon époque, on se réunit autour d'un match de football à la télévision pour partager les impressions des performances individuelles d'une équipe. On parle également des dernières tendances de la mode vestimentaire et des filles et des garçons avec qui on est sortis le week-end.
J'étais bien loin de toutes ces préoccupations et bien que je vivais à fond de ma passion, je me sentais bien seul comme emprisonné dans une cage, un espèce de carcan métallique qui m’empêchait d'avoir des amis, qui m'enfermait un peu plus chaque jours. Ma passion un jour a été un immense sacrifice dans ma vie car je passais pour un individu louche aux yeux de mes camarades de classe. Je me suis alors senti exclu de tout lien social assez tôt en vivant assis au beau milieu d'un champ fleuri à contempler les nuages et à imaginer un autre monde, fais aussi de personnages étonnants et parfois drôle sortis de mon imaginaire. Les nuages ont créé pour moi, des amis que j'ai accepté volontiers par la suite.