Bonjour !
Ca faisait bien longtemps que je voulais aller explorer les bords de l'Eyre, ce cours d'eau qui naît en deux affluents au milieu du département des Landes (la Grande Leyre et la Petite Leyre), qui se rejoignent à la limite de la Gironde, et l'Eyre se jette ensuite dans le bassin d'Arcachon en un delta - là où il y a la réserve ornithologique du Teich, pour ceux qui connaissent. C'est autour de ce cours d'eau qu'a été conçu le PNR des Landes de Gascogne.
Et je voulais aller plus précisément à Belin-Béliet (capitale du PNR), car c'est là que le relief y est le plus escarpé autour, et cela offre un contraste de végétation saisissant et donc des ambiances bien différentes entre une fraîcheur humide très saisissante en bas au milieu d'une végétation très dense et des zones marécageuses et une ambiance beaucoup plus sèche dans la pignada en haut (surtout qu'avec le soleil et une bonne douceur à une quinzaine de degrés, il ne manquait plus que les cigales logées en haut des pins pour l'ambiance estivale ).
Le haut des buttes en pinède sont aux environs de 50 m d'altitude et dominent l'Eyre qui est à 0 m en contrebas. ^^
En fait j'ai volontairement attendu cette saison pour y aller car au printemps dernier quand m'est venue l'idée, jusqu'en Juin, il avait tellement flotté que c'était semble t'il impraticable, puis ensuite ce fut l'été et avec les grosses invasions de moustiques qu'on a connu dans la région à une période (y compris des espèces pas très recommandables), ce n'était pas très sage d'aller dans ce type d'endroit...Bref, là j'ai eu du temps pour y aller et comme il n'a quasiment pas plu depuis un mois c'était à priori faisable, et même les conditions idéales. ^^
Il y a eu quand même deux inconvénients si on peut dire...Le premier c'est qu'on est pleine saison de chasse et qu'à 3 reprises des chiens de chasseurs m'ont sauté dessus dans la journée (cela dit tant que je ne me suis pas faite tirer dessus, c'est le principal...)...Ressemblerais-je à du gibier ? Et le deuxième c'est que les sentiers, où ce qui y ressemble, se perdent totalement par moment dans cette végétation très bordélique et certains endroits en bas dans les marécages sont difficilement praticables...C'est rien de le dire...Je comprends facilement pourquoi il faut éviter d'y aller quand il a pas mal plu...
Donc je n'ai pas vraiment suivi de chemins tout tracés, avec juste un morceau de carte topo en poche, c'était plutôt "là ça a l'air de passer...".
Petit tour sur une butte bien raide à grimper en arrivant...
Et en effet, arrivée de l'autre côté ça descend raide et il y a même une belle faille en-dessous des fougères d'ailleurs, sans savoir d'où elle sort.
Une fois en bas...Les magnifiques couleurs orangées s'offrent à moi...
Après avoir croisé et discuter quelques minutes avec un gars vraiment super bizarre dont je n'ai rien compris aux délires, il me dit que ce sentier ne rejoint pas l'Eyre (du moins de près), donc je retourne sur la petite route par laquelle j'étais arrivée, et je rejoins un petit viaduc où passe la piste cyclable (qui relie Bazas à Salles donc tout le Sud Gironde), il passe au-dessus du Ruisseau de Paillasse, un petit affluent. ^^
Je longe ce ruisseau...
Je comptais prendre de la hauteur car je savais qu'il y avait quelques endroits où on avait de beaux points de vue...Me voilà revenue dans la pignada donc...
Bon en fait je m'éloignais beaucoup trop car je n'avais pas vraiment pris le bon chemin (je me demandais aussi pourquoi il n'y avait plus qu'un tout petit chemin au milieu des arbustes piquants...)...Donc j'ai pu rejoindre à travers une zone défrichée la piste cyclable d'où j'ai pu rejoindre ensuite la bonne piste forestière. ^^
Cette infinité m'inspirait pour de l'auto-portrait
Cette piste redescendait et j'ai pu enfin rejoindre les rivages...
Tout au long de ces clichés le sentier disparaissait temporairement, barré par des arbres en travers, etc. Et j'ai fini par me retrouver dans une bouillasse sans nom...Oui car la partie située entre le bord de l'eau et les butes est marécageuse. Et alors que j'avais déjà 3 kg de boue accrochée à chaque basket, un petit ruisseau, en plusieurs bras, de 20 à 50 cm de profondeur et sablo-vaseux au fond me barrait totalement la route. Alors pas de photos car me demander comment passer de l'autre côté me préoccupait bien plus sur le moment ! J'ai finalement dû me résoudre, après avoir attendu sagement qu'un sanglier traverse à 50 m de moi avant, à enlever les baskets et chaussettes pour traverser pieds nus...
Et bé l'eau était sacrément froide quand même, avec cette sensation de pieds anesthésiés... Et en traversant un deuxième bras de ce ruisseau, ce qui devait arriver arriva, au troisième pas je me suis enfoncée d'un coup dans 30 cm de vase supplémentaire (avant j'avais essayé de passer sur les parties sableuses pour éviter ça ^^) et j'ai continué à m'enfoncer sur un bon mètre de longueur...Ca a été ric-rac pour ce que j'avais dans les poches et l'APN autour du cou ! Bon du coup je suis ressortie enfin de l'autre côté où ça grimpait et où c'était au sec, dans un état lamentable (de la boue jusqu'à mi-cuisses), et j'ai largement apprécié le soleil et la douceur pour sécher à peu près pendant une dizaine de minutes...
Après cette aventure malencontreuse j'ai vite rejoint la voiture car je cherchais toujours mon point de vue l'air de rien, et je pensais l'avoir repéré plus au Sud sur la commune. L'heure tournant, il valait mieux reprendre la voiture et y accéder par un autre chemin moins long. ^^
Un petit arrêt sur un pont dans ce coin là :
Et maintenant l'accès au point de vue, d'abord par une petite piste forestière illuminée par le soleil baissant dans l'horizon :
Puis en bordure d'une zone défrichée...Pour arriver enfin à un point de vue, offrant une pause "contemplation" largement méritée !
Voilà, voilà...De la pignada et son odeur enivrante, de l'eau et du soleil, rien de mieux pour respirer le bonheur et se ressourcer pour moi !
Ca faisait bien longtemps que je voulais aller explorer les bords de l'Eyre, ce cours d'eau qui naît en deux affluents au milieu du département des Landes (la Grande Leyre et la Petite Leyre), qui se rejoignent à la limite de la Gironde, et l'Eyre se jette ensuite dans le bassin d'Arcachon en un delta - là où il y a la réserve ornithologique du Teich, pour ceux qui connaissent. C'est autour de ce cours d'eau qu'a été conçu le PNR des Landes de Gascogne.
Et je voulais aller plus précisément à Belin-Béliet (capitale du PNR), car c'est là que le relief y est le plus escarpé autour, et cela offre un contraste de végétation saisissant et donc des ambiances bien différentes entre une fraîcheur humide très saisissante en bas au milieu d'une végétation très dense et des zones marécageuses et une ambiance beaucoup plus sèche dans la pignada en haut (surtout qu'avec le soleil et une bonne douceur à une quinzaine de degrés, il ne manquait plus que les cigales logées en haut des pins pour l'ambiance estivale ).
Le haut des buttes en pinède sont aux environs de 50 m d'altitude et dominent l'Eyre qui est à 0 m en contrebas. ^^
En fait j'ai volontairement attendu cette saison pour y aller car au printemps dernier quand m'est venue l'idée, jusqu'en Juin, il avait tellement flotté que c'était semble t'il impraticable, puis ensuite ce fut l'été et avec les grosses invasions de moustiques qu'on a connu dans la région à une période (y compris des espèces pas très recommandables), ce n'était pas très sage d'aller dans ce type d'endroit...Bref, là j'ai eu du temps pour y aller et comme il n'a quasiment pas plu depuis un mois c'était à priori faisable, et même les conditions idéales. ^^
Il y a eu quand même deux inconvénients si on peut dire...Le premier c'est qu'on est pleine saison de chasse et qu'à 3 reprises des chiens de chasseurs m'ont sauté dessus dans la journée (cela dit tant que je ne me suis pas faite tirer dessus, c'est le principal...)...Ressemblerais-je à du gibier ? Et le deuxième c'est que les sentiers, où ce qui y ressemble, se perdent totalement par moment dans cette végétation très bordélique et certains endroits en bas dans les marécages sont difficilement praticables...C'est rien de le dire...Je comprends facilement pourquoi il faut éviter d'y aller quand il a pas mal plu...
Donc je n'ai pas vraiment suivi de chemins tout tracés, avec juste un morceau de carte topo en poche, c'était plutôt "là ça a l'air de passer...".
Petit tour sur une butte bien raide à grimper en arrivant...
Et en effet, arrivée de l'autre côté ça descend raide et il y a même une belle faille en-dessous des fougères d'ailleurs, sans savoir d'où elle sort.
Une fois en bas...Les magnifiques couleurs orangées s'offrent à moi...
Après avoir croisé et discuter quelques minutes avec un gars vraiment super bizarre dont je n'ai rien compris aux délires, il me dit que ce sentier ne rejoint pas l'Eyre (du moins de près), donc je retourne sur la petite route par laquelle j'étais arrivée, et je rejoins un petit viaduc où passe la piste cyclable (qui relie Bazas à Salles donc tout le Sud Gironde), il passe au-dessus du Ruisseau de Paillasse, un petit affluent. ^^
Je longe ce ruisseau...
Je comptais prendre de la hauteur car je savais qu'il y avait quelques endroits où on avait de beaux points de vue...Me voilà revenue dans la pignada donc...
Bon en fait je m'éloignais beaucoup trop car je n'avais pas vraiment pris le bon chemin (je me demandais aussi pourquoi il n'y avait plus qu'un tout petit chemin au milieu des arbustes piquants...)...Donc j'ai pu rejoindre à travers une zone défrichée la piste cyclable d'où j'ai pu rejoindre ensuite la bonne piste forestière. ^^
Cette infinité m'inspirait pour de l'auto-portrait
Cette piste redescendait et j'ai pu enfin rejoindre les rivages...
Tout au long de ces clichés le sentier disparaissait temporairement, barré par des arbres en travers, etc. Et j'ai fini par me retrouver dans une bouillasse sans nom...Oui car la partie située entre le bord de l'eau et les butes est marécageuse. Et alors que j'avais déjà 3 kg de boue accrochée à chaque basket, un petit ruisseau, en plusieurs bras, de 20 à 50 cm de profondeur et sablo-vaseux au fond me barrait totalement la route. Alors pas de photos car me demander comment passer de l'autre côté me préoccupait bien plus sur le moment ! J'ai finalement dû me résoudre, après avoir attendu sagement qu'un sanglier traverse à 50 m de moi avant, à enlever les baskets et chaussettes pour traverser pieds nus...
Et bé l'eau était sacrément froide quand même, avec cette sensation de pieds anesthésiés... Et en traversant un deuxième bras de ce ruisseau, ce qui devait arriver arriva, au troisième pas je me suis enfoncée d'un coup dans 30 cm de vase supplémentaire (avant j'avais essayé de passer sur les parties sableuses pour éviter ça ^^) et j'ai continué à m'enfoncer sur un bon mètre de longueur...Ca a été ric-rac pour ce que j'avais dans les poches et l'APN autour du cou ! Bon du coup je suis ressortie enfin de l'autre côté où ça grimpait et où c'était au sec, dans un état lamentable (de la boue jusqu'à mi-cuisses), et j'ai largement apprécié le soleil et la douceur pour sécher à peu près pendant une dizaine de minutes...
Après cette aventure malencontreuse j'ai vite rejoint la voiture car je cherchais toujours mon point de vue l'air de rien, et je pensais l'avoir repéré plus au Sud sur la commune. L'heure tournant, il valait mieux reprendre la voiture et y accéder par un autre chemin moins long. ^^
Un petit arrêt sur un pont dans ce coin là :
Et maintenant l'accès au point de vue, d'abord par une petite piste forestière illuminée par le soleil baissant dans l'horizon :
Puis en bordure d'une zone défrichée...Pour arriver enfin à un point de vue, offrant une pause "contemplation" largement méritée !
Voilà, voilà...De la pignada et son odeur enivrante, de l'eau et du soleil, rien de mieux pour respirer le bonheur et se ressourcer pour moi !