Bonjour à tous
Vu que Paix et cirus on un peut élaboré les raisons et le lien entre l'arctique qui a été plutôt préservé grâce à une ao+ plutôt dominante et le temps magnifique en France durant la même période ( Juillet/début Aout pour le moment ), j'ai décidé de vous mettre l'analyse ici comme ça chacun pourra lire ^^
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À l'évidence les conditions atmosphériques n'ont pas été favorable avec la persistance d'un cyclonisme important. La nébulosité induite garde l'Arctique au frais et empêche le gros crash. Bon pour autant avoir une perte aussi massive de banquise dans ces conditions est juste hallucinant et montre le poids de la tendance de fond. Qu'il fasse froid, qu'il fasse chaud, qu'il pleuve, qu'il neige, la banquise fond. Cela tient aussi au fait que l'état d'équilibre de l'Arctique est celui d'un Océan libre en Été. On n'a sans doute pas passez de point de non retour sur la banquise encore, mais on force tellement que l'état d'équilibre est déjà celui d'un Arctique libre, qui attend juste d'être réalise.
En attendant, comme chacun a pu le remarquer il fait beau et chaud, cela change de Juillet 2012 et 2011, pour le moins. La NAO est effectivement positive ces derniers temps, un régime de temps plutôt associé en Été à du beau temps en général. L'axe anticyclonique remontant avec la saison, en NAO+ il se retrouve souvent sur notre tronche et si cela ondule un peu on bascule en flux Sud-Ouest. Et là c'est gagné laugh.gif On le voit bien sur la matrice de projo' de la NAO du CPC :
La NAO+ estivale est bien associé à un maximum sur l'Europe du Nord Ouest et un minium sur le Groenland.
Les régimes de temps à la Cassou sont plus complet, mais montre essentiellement la même chose. Les régimes AL et BL associés à des températures chaudes chez nous sont marqués par un cyclonisme important côté Groenland.
Même si cela n'est pas toujours vrai, comme en 2010 ou 1976, les mois d’Étés chaud chez nous tendent donc à être associé à des situations plus cycloniques sur l'Arctique, côté Atlantique en particulier. Ce qui fait que si l'Arctique se porte relativement un peu moins mal n'est sans doute pas étranger au fait que l'on apprécie un bel Été en Europe.
La question qui peut se poser est donc de savoir qu'est ce qui a fait que l'Arctique n'est pas dans cette espèce d'état de détresse perpétuelle qui le caractérisait ces dernières années. Si on regarde du côté du couplage stratosphère / troposphère, on note que le SFW a été tardif, et radiatif. Le SFW, c'est le Stratospheric Final Warming, l'éclatement final du VP. Les puissants vents d'Ouest de la stratosphère hivernale bascule définitivement à l'Est pour le reste de la saison chaude. Ici le réchauffement final a été radiatif et s'est propagé depuis la mésosphère jsuqu'à arrivé en basse strato. Si on regarde le vent zonal à 10 hPa.
On note que 2013 était au niveau des records en Avril, avant le passage à zéro fort tardif, début Mai. Sur le diagramme d'anomalie de Z, cela se voit bien également :
http://www.forums.meteobelgium.be/index.php?act=attach&type=post&id=45274
Une forte anomalie négative (NAM+) est présente en Avril, indiquant un VP puissant, qui s'est propagé à la surface en Mai. Le SFW, venu des confins de la haute atmosphère, s'est lui aussi propagé en Mai, avec des anomalies de Z positives (NAM-). Les anomalies associés ne sont cependant pas propagés en troposphère. La piscine de NAM+ à donc pu persister à proximité immédiate du fameux plancher des vaches. Et une NAM+ à 1000 hPa, c'est ce qu'on appelle vulgairement une AO+ (pour la petite histoire, la NAM a été essentiellement établi en tant que "généralisation" de l'indice AO à tout les étages de l'atmosphère). Cela change d'un paquet d'années récentes où les anomalies du SFW, généralement fortes, se propageait jusqu’en bas, et se retrouvait ensuite surmonté d'une grosse tartine d'anomalies négatives en stratosphère, avec quelques exceptions comme 2009 ou 2006. 2011 en est la plus belle réalisation sans doute :
La question qui vient donc ensuite est de savoir qu'est ce qui a pu bloquer la propagation de l'anomalie cette année, et a empêché l'AO de "basculer". Le Fred' pense que le forçage venir d'un train d'onde généré par la MJO 3 de début Juin :
Je pense également que l'instabilité barocline a pu joué un rôle. L'Arctique a déjà connu un moi de Mai pas spécialement chaud suite à la propagation de la NAM+. Pour autant, la couverture neigeuse a pris son gadin annuel. Pendant que les continents chauffaient (voire passer au lance flamme comme l'Alaska...) l'Arctique restait frais. Cela a pu renforcer l'instabilité barocline, alimentant le cyclonisme local, en une boucle de rétroaction positive. Par rapport aux années récentes, où le manège cherchait même à tourner à l'envers, la situation a été marqué ^par une forte anomalie positive du vent zonal aux hautes altitudes. Et le max de cette anomalie se situe approximativement au niveau du passage d'une anomalie positive sur les continents à ne anomalie négative sur l’Arctique.
Un autre élément à prendre en compte est la dominance d'une activité ondulatoire avec une amplitude importante sur le nombre d'onde 7.
Ce sont quelques années récentes, et la moyenne de 1961 à 1970 histoire d'apprécier encore mieux l'évolution récente... Comme le montre le papier analysé dans le message de paix sur les prévisions saisonnières cité plus haut, les années récentes ont eu tendance à connaître une résonance sur des grands nombres d'ondes. Je n'ai pas poussé l'analyse, et j'ai juste calculé l'amplitude de chaque nombré d'onde sur la saison estivale (1er Juin au 31ème Août). Pour 2010 par exemple on retrouve par exemple l'importance du nombre d'onde 6 dont parle aussi le papier. La méthode présenté ici est plus rustique mais cela marche encore :PCette année est proche dans sa configuration de 2005, 2003 et 1997 avec une dominance du nombre d'onde 7 :
https://2img.net/r/ihimizer/img819/2546/9vpz.jpg
En général, les nombres d'ondes 7 se passe bien pour nous
Actuellement, ce sont les éléments les plus déterminants que je voie pour expliquer cette situation synoptique. Si d'autres ont quelques réflexions à ce sujet .
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Je lui ai encore demandé vite fait son analyse sur la qbo et les ssts sur ce sujet, suivant sa réponse je rajouterais peut être encore un bout
Vu que Paix et cirus on un peut élaboré les raisons et le lien entre l'arctique qui a été plutôt préservé grâce à une ao+ plutôt dominante et le temps magnifique en France durant la même période ( Juillet/début Aout pour le moment ), j'ai décidé de vous mettre l'analyse ici comme ça chacun pourra lire ^^
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À l'évidence les conditions atmosphériques n'ont pas été favorable avec la persistance d'un cyclonisme important. La nébulosité induite garde l'Arctique au frais et empêche le gros crash. Bon pour autant avoir une perte aussi massive de banquise dans ces conditions est juste hallucinant et montre le poids de la tendance de fond. Qu'il fasse froid, qu'il fasse chaud, qu'il pleuve, qu'il neige, la banquise fond. Cela tient aussi au fait que l'état d'équilibre de l'Arctique est celui d'un Océan libre en Été. On n'a sans doute pas passez de point de non retour sur la banquise encore, mais on force tellement que l'état d'équilibre est déjà celui d'un Arctique libre, qui attend juste d'être réalise.
En attendant, comme chacun a pu le remarquer il fait beau et chaud, cela change de Juillet 2012 et 2011, pour le moins. La NAO est effectivement positive ces derniers temps, un régime de temps plutôt associé en Été à du beau temps en général. L'axe anticyclonique remontant avec la saison, en NAO+ il se retrouve souvent sur notre tronche et si cela ondule un peu on bascule en flux Sud-Ouest. Et là c'est gagné laugh.gif On le voit bien sur la matrice de projo' de la NAO du CPC :
La NAO+ estivale est bien associé à un maximum sur l'Europe du Nord Ouest et un minium sur le Groenland.
Les régimes de temps à la Cassou sont plus complet, mais montre essentiellement la même chose. Les régimes AL et BL associés à des températures chaudes chez nous sont marqués par un cyclonisme important côté Groenland.
Même si cela n'est pas toujours vrai, comme en 2010 ou 1976, les mois d’Étés chaud chez nous tendent donc à être associé à des situations plus cycloniques sur l'Arctique, côté Atlantique en particulier. Ce qui fait que si l'Arctique se porte relativement un peu moins mal n'est sans doute pas étranger au fait que l'on apprécie un bel Été en Europe.
La question qui peut se poser est donc de savoir qu'est ce qui a fait que l'Arctique n'est pas dans cette espèce d'état de détresse perpétuelle qui le caractérisait ces dernières années. Si on regarde du côté du couplage stratosphère / troposphère, on note que le SFW a été tardif, et radiatif. Le SFW, c'est le Stratospheric Final Warming, l'éclatement final du VP. Les puissants vents d'Ouest de la stratosphère hivernale bascule définitivement à l'Est pour le reste de la saison chaude. Ici le réchauffement final a été radiatif et s'est propagé depuis la mésosphère jsuqu'à arrivé en basse strato. Si on regarde le vent zonal à 10 hPa.
On note que 2013 était au niveau des records en Avril, avant le passage à zéro fort tardif, début Mai. Sur le diagramme d'anomalie de Z, cela se voit bien également :
http://www.forums.meteobelgium.be/index.php?act=attach&type=post&id=45274
Une forte anomalie négative (NAM+) est présente en Avril, indiquant un VP puissant, qui s'est propagé à la surface en Mai. Le SFW, venu des confins de la haute atmosphère, s'est lui aussi propagé en Mai, avec des anomalies de Z positives (NAM-). Les anomalies associés ne sont cependant pas propagés en troposphère. La piscine de NAM+ à donc pu persister à proximité immédiate du fameux plancher des vaches. Et une NAM+ à 1000 hPa, c'est ce qu'on appelle vulgairement une AO+ (pour la petite histoire, la NAM a été essentiellement établi en tant que "généralisation" de l'indice AO à tout les étages de l'atmosphère). Cela change d'un paquet d'années récentes où les anomalies du SFW, généralement fortes, se propageait jusqu’en bas, et se retrouvait ensuite surmonté d'une grosse tartine d'anomalies négatives en stratosphère, avec quelques exceptions comme 2009 ou 2006. 2011 en est la plus belle réalisation sans doute :
La question qui vient donc ensuite est de savoir qu'est ce qui a pu bloquer la propagation de l'anomalie cette année, et a empêché l'AO de "basculer". Le Fred' pense que le forçage venir d'un train d'onde généré par la MJO 3 de début Juin :
Je pense également que l'instabilité barocline a pu joué un rôle. L'Arctique a déjà connu un moi de Mai pas spécialement chaud suite à la propagation de la NAM+. Pour autant, la couverture neigeuse a pris son gadin annuel. Pendant que les continents chauffaient (voire passer au lance flamme comme l'Alaska...) l'Arctique restait frais. Cela a pu renforcer l'instabilité barocline, alimentant le cyclonisme local, en une boucle de rétroaction positive. Par rapport aux années récentes, où le manège cherchait même à tourner à l'envers, la situation a été marqué ^par une forte anomalie positive du vent zonal aux hautes altitudes. Et le max de cette anomalie se situe approximativement au niveau du passage d'une anomalie positive sur les continents à ne anomalie négative sur l’Arctique.
Un autre élément à prendre en compte est la dominance d'une activité ondulatoire avec une amplitude importante sur le nombre d'onde 7.
Ce sont quelques années récentes, et la moyenne de 1961 à 1970 histoire d'apprécier encore mieux l'évolution récente... Comme le montre le papier analysé dans le message de paix sur les prévisions saisonnières cité plus haut, les années récentes ont eu tendance à connaître une résonance sur des grands nombres d'ondes. Je n'ai pas poussé l'analyse, et j'ai juste calculé l'amplitude de chaque nombré d'onde sur la saison estivale (1er Juin au 31ème Août). Pour 2010 par exemple on retrouve par exemple l'importance du nombre d'onde 6 dont parle aussi le papier. La méthode présenté ici est plus rustique mais cela marche encore :PCette année est proche dans sa configuration de 2005, 2003 et 1997 avec une dominance du nombre d'onde 7 :
https://2img.net/r/ihimizer/img819/2546/9vpz.jpg
En général, les nombres d'ondes 7 se passe bien pour nous
Actuellement, ce sont les éléments les plus déterminants que je voie pour expliquer cette situation synoptique. Si d'autres ont quelques réflexions à ce sujet .
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Je lui ai encore demandé vite fait son analyse sur la qbo et les ssts sur ce sujet, suivant sa réponse je rajouterais peut être encore un bout